Si il y a bien une constante avec le Lac Blanc, c’est que peu importe que l’on parte d’Argentière ou de Chamonix, le Lac Blanc reste invisible jusqu’à sa proximité. Le Lac Blanc est la randonnée privilégiée des touristes dans ce secteur. Le chemin pour y accéder offre, quant à lui, une magnifique vue sur le massif du Mont Blanc. Pour apprécier ce lieu dans le calme, je vous conseille donc de faire cette randonnée hors saison. En été, le lieu est un peu suréaliste car on y croise des touristes en tong ou talons car ils prennent le télécabine qui les déposent à proximité du lac.
INFOS PRATIQUES
Carte Géoportail :
Vous pourriez rencontrer lors de cette rando :
* Tenez compte de votre propre condition physique
🚗 Comment s’y rendre ?
Traversez le village d’Argentière en direction du Col des Montets. Un parking se trouve sur la droite. Vous pouvez directement apprécier la vue sur les grandes Jorasses.
La randonnée vers le Lac Blanc débute à gauche de la réserve naturelle des Aguilles Rouges. Les premiers mètres nous permettent de découvrir les noms des fleurs de montagne. Ensuite rapidement, la montée d’un mur est assez raide pendant quelques mètres. Ce jour-là, le temps est orageux et la température est élevée, ce qui donne une sensation moite.
La récompense est de taille car une fois ce mur franchi, la randonnée se poursuit un long moment pratiquement en plat. C’est une marche que l’on dit en balcon avec une vue sur le magnifique massif du Mont Blanc. Les rhododendrons tapissent encore le flan de la montagne et offre un reflet rosé sur l’herbe, c’est magnifique. En vérité, je ne suis pas très fan des fleurs, hormis en montagne, où elles ont encore cet aspect sauvage et délicat.
Une des première grosses étapes avant d’atteindre le lac blanc est de parvenir au lac de chesery.
Le temps est incertain et j’hésite à poursuivre plus loin car il reste encore un morceau à monter afin de rejoindre le point d’arrivée et non des moindres car il y a un petit passage avec des échelles à passer mais également une zone encore enneigée.
Dans le massif du Mont Blanc, le flux d’hélicoptère est constant tant pour ravitailler les refuges, que faire apprécier les vues aux touristes ou encore secourir des randonneurs en difficulté ou blesser. Ce jour là, l’hélicoptère est présent pour ravitailler le refuge, il passe au dessus de moi avec une charge. On m’a dit qu’il faut un pilote d’hélicoptère de renommée pour déposer les charges au lac Blanc car l’espace pour entreposer le matériel est très restreint. Il reste un passage à passer avec deux échelles. En soit, ce n’est pas très compliqué, cela nécessite de la prudence. Néanmoins, les personnes ayant le vertige auront plus de difficultés dans cette zone.
« Non mais on se fout de moi… je monte pendant 3 heures et je vois cette flaque gelée… » Je rigole… La scène est incroyable et les effets bleutés sur le lac et la neige sont fabuleux. Je suis épuisée mas cela valait la peine d’aller jusqu’au bout.
En montagne, mes yeux scrutent la moindre chose : un animal, une fleur, un nuage. Alors que je suis dans la descente, je vois un magnifique bouquetin. Immédiatement, je sors mon appareil photo pour immortaliser le moment. Je m’arrête et je l’observe. Mais… il y a quelque chose qui cloche…Ce chamois a une patte pliée et il boîte. Pendant toute la descente, je pense à lui et j’ai un peu une boule au ventre. Il faut que je fasse quelque choses pour lui. Il existe peut être un moyen pour qu’il se fasse soigner. Le soir même, j’ai écrit sur le messenger Facebook du refuge en signalant l’animal et le fait de peut être l’aider. J’ai reçu très rapidement une gentille réponse me précisant que l’animal en question était bien connu du refuge et qu’étant dans une réserve naturelle, la nature gère les choses et l’animal est OK.
Le ciel se couvre à nouveau et l’orage éclate juste en face de mois sur le massif du Mont Blanc et de l’Albert 1er. Je ne suis pas très fière et je presse le pas alors que quelques gouttes de pluie commencent à tomber. En réalité, j’adore l’orage mais là je m’en veux sur le moment d’être allée au bout de la balade et de risquer de me retrouver prise en difficulté en pleine montagne. Je ne marche plus, je presse le pas à la limite de la course. Ne rigolons pas je n’ai pas la condition physique pour courir.
Ce moment orageux se prolongent quelques minutes avant de s’arrêter. La montagne s’est assombrie, le sol est moins poussiéreux et l’odeur de pluie ressort du sol. Soudain un bruit m’attire, deux bouquetins se chamaillent sur un rocher. Je n’avais jamais vu cela. Je me sens privilégiée de pouvoir les observer un moment.
POUR + D’INFOS
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Coucou
Bravo pour ton travail…. c’est remarquable….Je me permettrais juste une petite remarque, j’espère que tu ne m’en voudras pas, sur ta photo ce n’est pas un chamois mais un bouquetin, une femelle….les chamois ne se mélangent pas avec les bouquetins…. Là où il y a des bouquetins il n’y a pas de chamois et vis versa….. Encore bravo pour ton travail, c’est très plaisant à lire et à regarder. Bises
Merci beaucoup, j’ai corrigé l’article, merci de m’avoir signalé cette erreur